Juan Soto est indéniablement l’une des étoiles les plus brillantes de la Major League Baseball, et la frénésie de son marché des agents libres a plongé les Yankees—et toute la ligue—dans une agitation que l’on n’a pas vue depuis que Shohei Ohtani est devenu agent libre. Contrairement à l’attrait unique à deux voies d’Ohtani, Soto est un voltigeur puissant plus traditionnel. Mais sa maîtrise à la batte, combinée à sa jeunesse, en fait le point central de l’une des sagas d’agents libres les plus captivantes depuis des années.
Pour les Yankees, qui ont acquis Soto l’hiver dernier dans un échange spectaculaire avec les Padres, le signer pour un contrat à long terme semblait inévitable. Mais est-ce vraiment le Plan A évident que tout le monde pense qu’il est ?
« L’Argument en faveur de Juan Soto : Une Batte Faite pour le Yankee Stadium »
Les chiffres de Soto en 2024 étaient stupéfiants : une moyenne de .288, un pourcentage de présence sur base de .415 et 41 home runs. Son partenariat avec Aaron Judge a transformé la ligne de frappe des Yankees en l’une des plus redoutées de la ligue. Le porche court du Yankee Stadium était fait sur mesure pour la puissance de gaucher de Soto, et son âge—seulement 26 ans—en fait un talent générationnel apparemment digne de chaque centime du contrat de 600 millions de dollars dont on parle.
Pour une franchise qui n’a pas remporté de World Series depuis 2009, Soto représente le type de joueur clé qui pourrait ramener une fenêtre de championnat dans le Bronx.
« Le Risque à Long Terme : Trois Stars, Une Paie Astronomique »
Cependant, bien que Soto soit le Plan A des Yankees, il vaut la peine de considérer si ce plan comporte des risques à long terme. Comme l’a spéculé Joel Sherman de The New York Post dans le podcast The Show, le méga-contrat de Soto pourrait enfermer les Yankees dans un coin financier. Avec l’as Gerrit Cole déjà âgé de 34 ans et Aaron Judge à 32 ans, l’équipe pourrait faire face à un avenir où trois joueurs consomment 120 à 125 millions de leur masse salariale d’ici 2026.
« Y a-t-il quelque chose à dire pour, ‘Mec, les Yankees ont vraiment besoin de signer Juan Soto,’ mais, vous savez ce qui serait vraiment mauvais pour eux, à long terme ? Signer Juan Soto, » s’est demandé Sherman.
Cette pression salariale imminente n’est pas juste hypothétique. Les Yankees ont une histoire d’être accablés par des contrats à long terme pour des stars vieillissantes. Ajouter Soto à l’équipe pourrait entraver leur flexibilité pour les années à venir.
« Plan B : Les Yankees Pourraient-ils Prospérer Sans Soto ? »
Si l’étiquette de prix de 600 millions de dollars de Soto est jugée trop élevée, les Yankees ont des alternatives. Comme l’a noté Jon Heyman dans le même podcast, répartir cet argent sur plusieurs domaines de besoin pourrait construire une équipe plus équilibrée et plus profonde.
- Options de recrutement : Le marché des agents libres comprend des lanceurs de niveau élite comme Corbin Burnes, Blake Snell et Max Fried. S’assurer un lanceur de premier plan pour 200 millions de dollars ou moins renforcerait la rotation des Yankees, un besoin critique après les récentes difficultés en postseason.
- Améliorations du champ intérieur : Alex Bregman et Willy Adames sont deux solutions potentielles pour un champ intérieur des Yankees qui a manqué de constance.
- Flexibilité dans le champ extérieur : Des prospects comme Jasson Domínguez et Spencer Jones pourraient intégrer le mélange du champ extérieur, fournissant des talents à coût contrôlé. Des options à court terme comme Anthony Santander (dans la fourchette de 100 millions de dollars) pourraient combler le vide jusqu’à ce que les prospects soient pleinement prêts.
- Profondeur du bullpen : Signer un lanceur à fort enjeu comme Tanner Scott pourrait solidifier la stabilité en fin de match, surtout que les Yankees ont beaucoup compté sur leur bullpen ces dernières années.
Cette approche laisserait encore aux Yankees de l’argent à dépenser par rapport au potentiel contrat de Soto, créant une flexibilité pour de futurs mouvements tout en s’attaquant à plusieurs faiblesses de l’effectif.
« La pression des projecteurs du Bronx »
Pour Soto, rester à New York pourrait signifier plus pour les Yankees que pour lui. La pression pour le signer provient non seulement de son talent mais aussi des apparences. Laisser partir un joueur de son calibre après avoir abandonné un trésor de prospects—y compris le lanceur très prometteur Michael King et le receveur Kyle Higashioka—pourrait être perçu comme un échec colossal pour le directeur général Brian Cashman.
Mais comme l’a souligné Heyman, « Sur le terrain, on peut soutenir que vous pourriez dépenser ces 600 millions ailleurs. » C’est un pari calculé : construire autour d’une étoile unique ou investir dans un effectif bien équilibré.
« Le Verdict : Soto en vaut-il la peine ? »
La quête des Yankees pour Juan Soto se résume à l’ambition contre la praticité. Soto est un talent unique dans une génération, et l’associer à Judge crée un spectacle indéniable. Pourtant, les préoccupations salariales imminentes et le risque de sur-engagement envers des stars vieillissantes suggèrent que le Plan B—répartir les ressources sur plusieurs besoins—pourrait être le choix le plus judicieux.
La décision définira la prochaine décennie des Yankees. Un contrat avec Soto pourrait apporter des feux d’artifice à court terme mais une incertitude à long terme. Opter pour la profondeur et la flexibilité pourrait éviter un blocage financier mais risque de manquer une superstar définissant une époque.
Une chose est certaine : que les Yankees parient tout sur Soto ou qu’ils passent au Plan B, la pression pour remporter un autre championnat dans le Bronx n’a jamais été aussi forte.