L’ascension fulgurante de Franco Colapinto en Formule 1 a ravivé des rêves de ramener le prestigieux sport automobile en Argentine, où le dernier Grand Prix a eu lieu en 1998. Avec le pilote argentin de l’Académie Williams qui impressionne lors de ses débuts en F1, un nouvel élan se dessine derrière une initiative nationale pour accueillir à nouveau une course de Formule 1.
La transition époustouflante de Colapinto en F1, remplaçant Logan Sargeant après le GP d’Italie, a suscité de l’excitation à travers l’Argentine. Ses performances, notamment une 12e place à Monza et ses premiers points en Azerbaïdjan, ont non seulement attiré l’attention des fans mais aussi éveillé l’intérêt des sponsors argentins. Le Ministre argentin du Tourisme, de l’Environnement et des Sports, Daniel Scioli, a exprimé un vif intérêt à réaliser un Grand Prix argentin, révélant qu’il a discuté de la possibilité avec le Président Javier Milei et d’autres hauts fonctionnaires.
“Nous sommes déterminés à coordonner tous les efforts pour que l’Argentine puisse à nouveau accueillir une course de Formule 1,” a déclaré Scioli. Avec le succès de Colapinto entraînant un regain d’intérêt pour les courses à proximité, comme le prochain GP de Sao Paulo, le moment semble idéal pour que l’Argentine fasse une véritable poussée pour le retour de la F1.
« Les Défis d’Accueillir un GP de F1 en Argentine »
Malgré l’enthousiasme croissant, il reste des obstacles significatifs à franchir avant que l’Argentine puisse obtenir une place sur le calendrier F1. L’Autódromo Oscar y Juan Gálvez à Buenos Aires, qui a accueilli le dernier GP d’Argentine en 1998, nécessiterait une révision massive pour répondre aux normes FIA Grade 1, les critères stricts nécessaires pour les courses de F1. Cela nécessiterait un investissement substantiel dans les mises à niveau des infrastructures pour amener le circuit aux exigences modernes de sécurité et de performance.
Scioli prend des mesures proactives, planifiant une réunion avec des représentants de la F1 lors du GP de Sao Paulo en novembre pour amorcer les discussions. Si cela réussit, cela pourrait marquer le début d’un processus passionnant qui verrait l’Argentine reprendre sa place dans le monde de la F1.
« L’avenir de Colapinto : S’alignera-t-il sur les espoirs de l’Argentine en F1 ? »
Cependant, l’avenir du pilote Williams en F1 reste incertain au-delà de 2024. Malgré ses débuts impressionnants, Williams a déjà verrouillé Alex Albon et Carlos Sainz pour des contrats pluriannuels à partir de 2025, laissant l’avenir de Colapinto en suspens. Bien que Williams soit ouvert à prêter Colapinto à Sauber/Audi pour 2025, il n’y a aucune garantie que le jeune Argentin obtiendra un siège permanent en F1.
L’arrivée de Colapinto a également ravivé les souvenirs de l’illustre histoire de la F1 en Argentine, depuis Carlos Reutemann—qui a marqué des points pour l’Argentine pour la dernière fois en 1982—jusqu’à Juan Manuel Fangio, un quintuple champion du monde largement considéré comme l’un des plus grands pilotes de ce sport. La domination de Fangio dans les années 1950 a mis l’Argentine sur la carte de la F1, et le parcours de Colapinto a suscité l’espoir que la nation pourrait à nouveau produire un champion de F1.
« La passion de l’Argentine ravivée »
Avec Colapinto représentant désormais le premier pilote argentin en F1 depuis Gaston Mazzacane en 2001, la base de fans passionnée du pays est en émoi. La perspective de voir Colapinto concourir lors d’un Grand Prix à domicile à Buenos Aires pourrait donner un énorme coup de pouce à l’Argentine sur la scène mondiale du sport automobile, ravivant une passion historique qui était endormie depuis des décennies.
Bien que de nombreux obstacles demeurent, l’ascension de Colapinto a créé la tempête parfaite pour le retour de l’Argentine en Formule 1. Le pays pourrait-il enfin accueillir à nouveau un Grand Prix, et Colapinto sera-t-il celui qui les y conduira ? Les prochaines années seront cruciales pour déterminer si ces ambitions deviennent une réalité.
Photo provenant du compte Williams (X)